vendredi 6 mai 2011

Monsieur Arnaud

A la fin de notre séjour en Bolivie, nous avons décidé de faire un bond en avant en faisant l'impasse sur les derniers pays d'Amérique du Sud. Non pas qu'ils ne nous intéressaient pas mais la route vers le Nord est encore longue et nous ne voulions pas consommer les pays dans "l'urgence". Il faut savoir s'en garder pour plus tard !

Le 26 mars, nous avons donc survolé le Pérou, l' Equateur, la Colombie et la Panama avant d'atterrir à San José, au Costa Rica.


A l'exception de San José, le pays porte bien son nom. De la forêt primaire bordée à l'Est par l'eau turquoise des Caraïbes et à l'Ouest par les vagues du Pacifique.

A la différence de ces voisins, le Costa Rica peut se targuer d'une ambiance relativement paisible et d'un ratio nombre d'arme/habitant relativement peu élevé. Toutefois, afin de mettre toutes les chances de notre côté et d'assurer notre sécurité pour entrer au Nicaragua, nous décidons de prendre contact avec un certain M. Arnaud.
Après plusieurs missions à Macau et en Haïti, M. Arnaud est basé depuis un an et demi au Costa Rica et s'occupe d'un important trafic de burritos.

M. Arnaud en train de saluer un saxophoniste de l'Arkansas lors d'une mission de contre-espionnage aux Etats-Unis.

M. Arnaud en Haïti. Au plus près de l'action.



C'est au soleil couchant, dans l'anonymat d'un centre commercial au nord de San José que nous prenons contact avec M. Arnaud. Le courant passe assez rapidement mais pour plus de discrétion nous convenons d'un rendez-vous quelques jours plus tard dans un village reculé sur la côte Pacifique.

Manuel Antonio






Depuis cette petite ville côtière, M. Arnaud nous conduira jusqu'à la frontière Nicaraguayenne. Nous passons donc trois jours dans le petit village de Manuel Antonio avant de retrouver M. Arnaud à Jaco, un peu plus au Nord.
Nous chargeons nos affaires dans sa voiture et nous prenons la direction du Nord.

Le soleil à l'horizon et la frontière encore loin, nous décidons de passer la nuit dans une auberge de la péninsule du Nord-Ouest. Nous nous mêlons aux villageois lors de la fête annuelle du village et restons discrêts !


Au matin, ce sont les autochtones qui se mêlent à nous !



Quelques kilomètres avant la frontière Nica...
Vers midi, le lendemain, nous garons la voiture devant le bureau des douanes. Deux hommes sont déjà autour de nous, armes à la ceinture. L'un d'eux s'approche de la portière conducteur d'un air autoritaire. Devant la porte du bâtiment, un autre type est posté, un fusil à pompe entre les mains...
M. Arnaud, le visage stoïque, ouvre sa portière et plante son imposante carrure devant "l'agent de douane" qui semble finalement se détendre. Il tend quelques dollars au type qui les enfouit dans sa poche en faisant signe de le suivre.
Quelques minutes plus tard, nous sommes de retour dans la Golf et roulons au milieu de la campagne Nicaraguayenne.




Le courant passe très bien avec cet intriguant et attachant M. Arnaud. Alors que nous longeons le lac Nicaragua, il nous propose, au détour d'une phrase, de recevoir la bénédiction de l' Indio Viejo pour la suite de notre voyage dans les contrées hostiles d'Amérique centrale. C'est là que nous fîmes la connaissance de One Dread !


Soleil couchant sur le lac Nicaragua, nous voguons vers l'île d' Ometepe.





Dans un premier temps, l' Indio Viejo nous jauge, nous étudie, puis à l'aube du deuxième jour, il semble nous accepter.


Nous nous adonnons à quelques rituels indigènes (Cigare et Flor de Caña) et explorons l'île en quête de "Buena Onda".












Soleil couchant, sur les conseils de l'Indio, nous allons nous recueillir sur le Dos de la Baleine...



Au matin du troisième jour, l' Indio nous révèle ses derniers secrets et nous retournons sur le continent.

Alors que quelques affaires urgentes l'attendent à San José, M. Arnaud estime qu'un passage chez Jimmy Trois Doigts, à Granada, ne peut pas faire de mal. (A essayer : Filet de boeuf fourré au gorgonzola et purée maison ! Merci Jimmy !)

Notre auberge de style colonial à Granada.

Le lendemain, sa mission accomplie, M. Arnaud nous souhaite bonne chance et dans un crissement de pneu disparait au coin d'une rue.




De notre côté, nous sautons dans un bus pour Managua ou nous ne faisons pas de vieux os.

Les jours suivants, nous passons la frontière du Honduras...






... faisons un passage éclair par la capitale, Tegucigalpa...



... puis traversons la frontière du Guatemala et enfin celle du Belize pour arriver dans le village d' Hopkins... au soleil couchant.

1 commentaire:

  1. Tout petit... tout petit la planète ...ça plane pour moi ...ça plane pour moi...sûr que vous n'avez pas fait un chti tour en Colombie ?erick

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